Couverture_Rhizome_Geraldine_Jacques

Sortie : 20 juin 2015
128 pages
N° ISBN : 978-2-36956-019-7


19,00 

Geraldine Jacques

Geraldine Jacques est une jeune photographe belge. Voilà quelque temps déjà qu’elle regarde la France et d’autres pays se débattre dans un marécage rétrograde teinté d’homophobie, de racisme ou encore d’obscurantisme. Elle observe d’un œil tantôt consterné, tantôt amusé cet alignement d’absurdités. Et ce avec humour, irrévérence, et surtout un immense talent.

Rhizome

En 2014, Tomboy, Tous à poil, Tragédie, Zazie et Max, ou encore Papa porte une robefurent l’objet d’attaques virulentes de la part de responsables politiques, d’associations ou de divers tenants autoproclamés d’un certain ordre moral.

En 1997 sortait Ma vie en rose, film d’Alain Berliner qui met en lumière la même thématique que Tomboy, qui fut majoritairement applaudi par la critique de l’époque et qui reçut de nombreux prix.

Que s’est-il donc passé entre 1997 et 2014 ? L’intelligence collective et la tolérance ont-elles reculé à tel point en moins de vingt ans qu’une œuvre artistique est désormais vue comme pouvant dépraver ou changer l’identité profonde de son public ? Les diptyques de la série Rhizome abordent la question du genre sous l’angle de l’humour et de la malice. Le masculin et le féminin s’y confondent au point que les modèles eux-mêmes y perdent parfois leur latin.

L’art peut nous faire réfléchir, c’est une de ses fonctions fondamentales. Rhizome est une boutade qui tourne en ridicule cet instinct de censure, ainsi qu’un hommage appuyé à la liberté et à ces œuvres (qui incluent la Chapelle Sixtine, les statues antiques ou toutes les œuvres de notre patrimoine culturel qui abordent le genre ou la nudité), qui méritent d’exister et d’être regardées, contemplées, lues ou écoutées.

C’est surtout un hommage ludique et malicieux à une valeur fondamentale : la liberté d’expression.

Critiques

« Dans ce livre, la photographe belge s’indigne de la volonté de censure de certaines œuvres à travers une série de photo intitulée « Rhizome », où elle invite des anonymes et d’autres qui le sont moins à prendre la pose pour s’indigner à leur tour. « Rhizome » est une série-boutade sous forme de diptyques où la même personne s’adonne d’une part au travestissement et d’autre part à la nudité, avec sous chaque image un sous-titre faisant référence à une œuvre qui serait potentiellement censurable. » RTBF

« Les garçons font des jolies filles, et inversement. » Clément Ghys, Libération

« La série de portraits qui s’en suit va bien au-delà d’un jeu de travestissement. C’est une prise de position. » Bazar Magazine

« Il ne s’agit donc pas ici d’une prise de position dans l’un ou l’autre débat sociétal, mais bien d’un coup de colère contre l’intolérance, une sorte de performance pour la liberté d’expression. D’où l’intitulé métaphorique très à propos. Rappelons qu’en botanique, le rhizome est une tige qui nourrit et propage les végétaux. En philosophie, c’est une méthode de connaissance résistant aux modèles hiérarchiques de savoir.  » La Libre Belgique