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Sortie : 24 août 2015
144 pages
N° ISBN : 978-2-36956-020-3


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Mikaël Hirsch

Mikaël Hirsch est un écrivain français né à Paris en 1973. Deux de ses romans, Le Réprouvé (2010) et Avec les hommes (2013) ont figuré dans les sélections du Prix Femina. Après Libertalia, paru en 2015, Quand nous étions des ombres est le quatrième roman de Mikaël Hirsch publié aux éditions Intervalles.

Libertalia

Après l’effondrement du Second Empire et l’écrasement de la Commune de Paris, deux jeunes hommes quittent l’Alsace afin de rester français et se rencontrent sur la route de l’espoir. Voulant s’affranchir des conventions de leur temps, ils revendiquent l’héritage de certains pirates et rêvent d’une terre promise, Libertalia, tout en devant composer avec la réalité parfois amère de la IIIe République.

De l’atelier de Bartholdi aux Batignolles, où s’édifie la statue de la Liberté, jusqu’à l’exposition universelle de 1889 en passant par le canal de Panama et la Tunisie coloniale, l’un et l’autre participent aux aventures qui font vibrer la presse à grand tirage, et grimpent les échelons de la société parisienne.

Trajectoire géographique, historique autant qu’humaine, Libertalia explore une époque où prend fin la Révolution et où naît la France d’aujourd’hui.

Critiques

« Ce court roman est d’une densité remarquable. Mikaël Hirsch réussit à brosser un tableau de la France des dernières décennies du XIXe siècle. Tout y est : le drame alsacien, les débuts fragiles de la IIIe République, le patriotisme revanchard, le colonialisme, la franc-maçonnerie, l’anticléricalisme, la bourgeoisie soucieuse d’une apparente respectabilité, le triomphe sans complexe du capitalisme. L’écriture précise et très personnelle de l’auteur vivifie ce récit parfois ironique ou critique, mais surtout très évocateur, avec une touche souvent poétique. » L’Hebdo des Notes bibliographiques

« Voici les deux amis sur la route de Paris, à pied, puis en bateau, sur la Marne. Un clin d’œil au Flaubert de L’éducation sentimentale, qui permet à Mikaël Hirsch de belles descriptions de la France d’alors, à la fois rurale et laborieuse. » Jean-Claude Perrier, Livres Hebdo

« La soif de liberté, l’ambition d’échapper à un déterminisme social pour être enfin soi-même irrigue ce roman, qui met en scène un voyage fluvial qui a tout d’une exploration. L’auteur la relate du reste dans le cadre d’un chapitre intitulé « Mississipi », comme si ce voyage sur la Marne, de l’Alsace à Paris, était une expédition dans le Nouveau monde. » Daniel Fattore

« Au-delà de l’humanité du texte, Libertalia est un texte documenté qui joue de l’actualité de l’époque. Le mythe de la civilisation égalitaire, partie d’une poignée d’individus, fait écho au colonialisme et à la suprématie française perçus comme « normaux » par ses contemporains. On ressent cette époque où la conquête de territoires permet encore de croire au mythe de la civilisation idéale, préservée de tout. Amateurs de Paris, vous trouverez aussi de belles descriptions du Paris ancien et foisonnant : un régal ! » Bibliolingus

« Je pourrais encore parler de ce roman des heures tant il est dense : 140 pages qu’il ne faut pas lire trop vite, de peur de perdre le fil mais surtout pour ne pas rater un mot – aucun n’est superflu –, une phrase ou une tournure qui (…) me plaisent de plus en plus à chaque livre de Mikaël Hirsch. Un auteur à lire absolument. » Yves Mabon

« Le rêve d’une société basée sur la justice, la liberté et le respect de chacun, la lutte contre le déterminisme social, la croyance dans le progrès et l’homme nouveau, sont le terreau dans lequel s’ancrent et duquel se nourrissent les deux protagonistes pris comme symboles de leur époque. Illustrer ces luttes et ces espoirs à la fois par la construction de la statue de la Liberté et par l’exploration des terres lointaines, leur donner pour guide la fiction de Daniel Defoe, sont des subterfuges littéraires extrêmement explicites et efficaces. » Encres vagabondes

« Si l’on devait évoquer une lignée ou un sillage pour Mikaël Hirsch, ce serait, mutatis mutandis, celle ou celui qui va de Julien Gracq à Olivier Rolin. Même goût d’un lexique rare et d’une langue peu effusive, très tenue, même cambrure sensuelle de la phrase, même gourmandise des mots… Avec Gracq et Rolin, Hirsch a en outre en partage le goût d’une Histoire rendue sensible et d’une géographie revivifiée. Ce n’est pas le moindre de ses mérites. » François Kasbi, La Quinzaine Littéraire

Interview de Mikaël Hirsch sur RCJ