Couverture_Lettres_contre_la_guerre_Tiziano_Terzani

Sortie : 13 novembre 2015
160 pages
N° ISBN : 978-2369560272
Traduit de l’italien par Fanchita Gonzalez Batlle


12,00 

Tiziano Terzani

Tiziano Terzani est une légende du grand reportage. Correspondant en Asie du Spiegel et du Corriere della Sera pendant près de 30 ans, il a été témoin de la chute de Saigon, du génocide khmer et de la Chine maoïste. Marqué par l’Inde et sa spiritualité, il s’est détaché de son métier durant les années 1990 pour se retirer dans une cabane et méditer sur la vie. Un autre tour de manège est le dernier livre qu’il a publié de son vivant. Un livre testament qui a bouleversé plus d’un demi-million de lecteurs et constitue l’un des plus grands phénomènes éditoriaux de ces dernières décennies en Italie. Il a aussi été traduit en allemand, en turc, en polonais, en slovène, en espagnol, en catalan, en grec et en russe.

 

Lettres contre la guerre

Peu après les attentats du 11 septembre 2001, la journaliste italienne Oriana Fallaci publie un article puis un livre intitulés La Rage et l’orgueil, dans lesquels cette grande figure progressiste italienne s’en prend au monde musulman dans son ensemble. Les musulmans y sont comparés à de « nouveaux croisés » et les imams à des « guides spirituels du terrorisme » dont les mosquées « grouillent jusqu’à la nausée de terroristes ou d’aspirants terroristes ».

Effondré par les outrances d’une femme dont la carrière de brillante intervieweuse l’avait amenée à dialoguer avec le Shah d’Iran, Willy Brandt, Lech Wałęsa, le colonel Kadhafi, Yasser Arafat, Indira Gandhi, à se débarrasser de son voile devant l’ayatollah Khomeini ou encore à faire admettre à Kissinger que la guerre du Vietnam s’était avérée « inutile », Tiziano Terzani s’attelle à la rédaction d’une réponse, qui va prendre la forme de lettres adressées à son petit-fils Novalis.

Ces Lettres contre la guerre sont d’abord l’oeuvre d’un Occidental qui a passé près de la moitié de sa vie en Orient, sans jamais y perdre ses racines ni son cartésianisme. Mieux que quiconque en Europe, il a senti la nécessité du dialogue Nord-Sud et Est-Ouest, et l’absurdité non seulement de la guerre dite « contre le terrorisme » mais aussi de toutes les guerres menées sous les prétextes de « modernité » ou de « civilisation », et qui ne sont souvent que les cache-nez de l’avidité des hommes et de leur soif de pouvoir. Fidèle à sa méthode de grand baroudeur du journalisme, c’est depuis le Pakistan et l’Afghanistan que Terzani écrit la plus grande partie de ces lettres. Là, il comprend « le drame du monde musulman dans sa confrontation avec la modernité, le rôle de l’islam en tant qu’idéologie antimondialisation ».

Ce texte est visionnaire à plus d’un titre. Au détour de chaque phrase, on y décèle les erreurs qui furent celles de l’Occident dans son rapport au monde musulman et plus largement à toutes les autres cultures, avant et après le 11 septembre 2001.

Lettres contre la guerre, d’où émanent à la fois une colère sourde et un pacifisme de combat, est une contribution essentielle au débat géopolitique mondial et une pierre cruciale sur la voie de la paix des nations. Sa lecture, près de quinze ans après sa rédaction, n’a jamais semblé aussi nécessaire.

Critiques

« A travers ce plaidoyer pour la paix, c’est à la redécouverte de l’homme que convie Tiziano Terzani dans ce petit livre plein d’enseignements et de pistes de réflexion pour tenter l’aventure d’un monde plus juste. » Le Monde

« Il n’y a que de la sagesse dans les 160 pages de ces Lettres qui ne se paient jamais de mots. De la sagesse, des rencontres, de la vie, et un exemple à suivre. Celui de toujours se décentrer pour mieux penser. » Bertrand Guillot

« Ce dont je suis sûr cependant, c’est que ce bouquin va rester longtemps en moi et près de moi, je vais même le conseiller à tous ceux qui comme moi s’interrogent sur cette violence et cette haine qui explosent. Et à tous ceux qui savent déjà tout, je le leur conseille également, il les fera peut-être réfléchir et les bousculera dans leurs certitudes. » Yves Mabon

« Écrites à la suite de et en réaction aux attentats du 11 septembre 2001, ces lettres se relisent aujourd’hui à la lumière de l’histoire. Car ce que Terzani annonce et dénonce s’est non seulement produit exactement comme il le craignait, dans une escalade de violence exponentielle, mais promet de recommencer aujourd’hui de la même façon après les événements qui nous ont touchés le 13 novembre de cette année. Ces lettres donc sont plus que jamais actuelles, encourageant à la non-violence, invitant à la réflexion… Un texte vital et salvateur. » Hélène, librairie Le Bateau Livre à Lille.

« Lettres contre la guerre recèle une voix qu’on écoute volontiers parce qu’elle est porteuse d’espoir. » Daniel Fattore