Sortie : 24 mai 2012
224 pages
N° ISBN : 978-2-91635-567-2
Traduit de l’espagnol (Argentine) par Claudina Corel
17,00 €
Les enfants de l’exil
Argentine (1975-1984)
Dans les années 1970, toute une génération de lycéens éveillée politiquement et scolarisée dans les meilleurs lycées de Buenos Aires se retrouve persécutée par la dictature argentine. En quelques jours, alors que la répression se durcit, nombreux sont ces adolescents qui se voient contraints de quitter le pays, devenu le théâtre de disparitions de plus en plus inquiétantes.
Plusieurs décennies plus tard, Diana Guelar, Vera Jarach, et Beatriz Ruiz ont retrouvé quelques-uns de ces adolescents contraints à l’exil avant même d’avoir 20 ans. Ces témoignages retracent les destins brisés d’une génération disséminée de par le monde en raison de son activisme. À travers ces voix singulières, on découvre un pan méconnu de l’histoire politique de l’Argentine des années 1970.
Syndicalistes étudiants, jeunes intellectuels de gauche, adolescents idéalistes habités d’une conscience politique rare, ils ont dû quitter du jour au lendemain famille, amis, patrie, et tenter de se reconstruire sur des terres étrangères.
Quelles furent les conséquences de cet exil sur leur existence ? Sur leur rapport à la politique ? Sur leur capacité à construire une vie professionnelle, une vie de couple ? Comment vivent-ils avec la culpabilité d’avoir survécu à certains de leurs camarades ? Quel regard portent-ils aujourd’hui sur les adolescents qu’ils étaient ? Comment perçoivent-ils la génération qui leur a succédé et son apparent manque d’engagement ? Quelles leçons tirent-ils de cette histoire déchirée ?
Le livre de Diana Guelar, Vera Jarach, et Beatriz Ruiz est un témoignage essentiel sur l’exil, la résilience et sur une période sombre de l’histoire de l’Argentine.
Critiques
Extrait
« Nous cherchons à comprendre les idées, les sentiments, les gestes et les actions de ces ‘‘enfants’’ qui sont devenus adultes sous les coups d’une violente répression qui impliqua pour tous beaucoup de souffrances et aussi, souvent, de nouvelles expériences enrichissantes. Ceux qui sont restés sur les lieux de leur exil comme ceux qui se sont ‘’dés-exilés’’ en retournant en Argentine ont beaucoup à redécouvrir en fouillant dans leur mémoire, en élaborant leur vécu d’hier et d’aujourd’hui. En partageant tout cela avec les lecteurs, nous espérons apporter quelque chose de précieux à l’idéal de Plus Jamais que nous sommes nombreux à soutenir. Nous faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour que cet idéal ne soit plus une utopie mais une réalité. »