Sortie : 22 septembre 2014
192 pages
N° ISBN : 978-2-36956-009-8
Traduit du serbe par Chloé Billon
12,99 € – 19,00 €
Mileta Prodanović
Mileta Prodanović est né en 1959 à Belgrade. Son premier roman, Dîner chez Sainte Apollonie, paraît en 1984 et marque le début de sa carrière d’écrivain. Il a depuis publié de nombreux romans, des nouvelles, un carnet de voyages, un recueil de poésie et des essais. Il est traduit en anglais, en allemand, en espagnol, en polonais, en bulgare et en hongrois. Ça pourrait bien être votre jour de chance à reçu le Prix Bulgarica pour le meilleur livre des territoires de l’ex-Yougoslavie pour l’année 2000.
Ça pourrait bien être votre jour de chance
Un livre collatéral et absolument politiquement incorrect. Collection « Sémaphores »
Belgrade, 1999, pendant les bombardements de l’OTAN.
Dans l’espoir d’émigrer aux États-Unis et de quitter leur condition d’Européens de l’Est, le narrateur et son épouse décident non seulement de participer à la loterie de l’immigration organisée par le gouvernement américain, mais également d’y inscrire leur chienne Milica. C’est cette dernière qui remporte le ticket gagnant, et se révèle soudain douée de parole. Mais d’autres phénomènes étranges font leur apparition : certains livres deviennent comestibles, les appareils ménagers sont capables de mener une révolte suicidaire, les animaux de compagnie ont des prétentions d’écrivains…
Mileta Prodanović nous livre ici une vision originale et sans concession de la politique internationale du temps de la guerre en ex-Yougoslavie. Avec un cynisme qui dénonce aussi subtilement la dictature que les bombardements et un humour féroce qui ne rate jamais sa cible, loin de la complainte et de l’autovictimisation, Mileta Prodanović traite de l’histoire récente avec d’autant plus de brio que son ironie mordante n’épargne personne sur son passage.
Collection « Sémaphores »
Collection dirigée par Marie Vrinat-Nikolov En partenariat avec l’Inalco
Collaboration entre les éditions Intervalles, le Centre d’études et de Recherches sur les Littératures et Oralités du monde (CERLOM) et le Centre de Recherches Europes-Eurasie (CREE) de l’Inalco.
Tout comme les sémaphores, ces « porteurs de signe » surplombant de vastes étendues et paysages, cette collection est une invitation au voyage d’horizons étrangers peu connus. Elle a pour ambition de porter à la connaissance d’un large public des textes majeurs des littératures du monde à la faveur d’une collaboration unique entre les éditions Intervalles et l’Inalco, où dialoguent et se croisent près de cent littératures des cinq continents. « Sémaphores » signalise avant tout, dans l’espace infini du patrimoine littéraire mondial, de grands romans contemporains de littératures encore trop souvent méconnues, mais aussi des recueils de nouvelles et des œuvres du passé, inconnues ou oubliées, que des chercheurs et traducteurs passionnés ont à cœur de transmettre au public en lui donnant à entendre, voir, goûter et sentir les musiques et les univers d’écritures singulières.
Critiques
« Prodanović a choisi l’absurde pour parler de la guerre moderne dont il a essuyé les plâtres. Il a le cynisme flamboyant d’un assigné à résidence, l’imagination débridée, l’écriture mal rasée et la formule aiguisée, pour mieux démonter les rouages de la propagande contemporaine. » Bertrand Guillot
« C’est hilarant, plein de digressions… disert, compulsif. » Librairie L’établi
« Une réflexion sur la guerre et ses enjeux, sur les luttes de pouvoir et les différents recours employés par les gouvernements pour parvenir à leur fin. Mais l’auteur aborde également des sujets inhabituels mais ô combien essentiels dans ce quotidien chaotique : l’art dans nos sociétés, la démarche de création artistique, la politique, le système de soins, l’identité. » Stéphanie Fréminet, Bar à BD
« Pas de sang, de morts ou de blessés dans le roman. La force de Mileta Prodanović est de jouer exclusivement avec le langage : il parodie discours officiels, discours médiatiques, discours de propagande… faisant entendre deux sons de cloche tout en insistant sur leurs ressemblances absurdes. » Séverine, Paperblog